Nouvelles
Un moment du Synode (Frère Mark Hilton)
Posté le par fsceditor
Ceux qui me connaissent bien savent que j'envisage souvent le monde, notre rôle et notre foi à travers des images. Elles me touchent, comme beaucoup de gens, à un niveau plus profond que ce que nous pouvons nécessairement comprendre sur le moment.
Au cours de la première session du Synode, nous avons célébré la messe au début de chaque thème à l'autel de la Chaire, derrière l'autel principal de Saint-Pierre. En entrant et en sortant, nous sommes passés devant un autel latéral banal. En haut de l'autel latéral se trouve une image de Marie, appelée dans l'Antiquité « Madonna della Colonna ». Après Vatican II, saint Paul VI l'a appelée « Mater Ecclesia », la Mère de l'Église, et saint Jean-Paul II a placé une mosaïque d'elle sur la façade du Vatican pour l'honorer après la tentative d'assassinat dont il a fait l'objet. C'est une petite image, une fresque ancienne peinte sur une colonne de la première basilique du site : une Marie souriante, un enfant Jésus souriant, couronné d'honneur.
Elle est devenue ma compagne dans ces longues journées de discussion, de dialogue et de prière.
Incorporés au Peuple de Dieu par la foi et le Baptême, nous sommes soutenus et accompagnés par la Vierge Marie, « signe d'espérance sûre et de réconfort » (LG 68), par les Apôtres, par ceux qui ont témoigné de leur foi jusqu'au don de leur vie, et par les saints de tous les temps et de tous les lieux. (#17)
Bien sûr, le pape François a veillé à ce qu'une image de Marie supervise l'ensemble du synode. L'une de ses images préférées, Maria Salus Populi Romani, était toujours présente dans la salle du synode. Dans le cadre de notre expérience de prière, un soir, les membres du synode, seuls, sont entrés dans Saint-Pierre par la porte d'entrée et, en récitant le rosaire, ont lentement traversé la basilique. Nous étions si petits dans l'immensité de cet espace, et pourtant toujours accompagnés :
Nous voyons les traits d'une Église synodale, missionnaire et miséricordieuse briller en pleine lumière dans la Vierge Marie, Mère du Christ, de l'Église et de l'humanité. Elle est la forme de l'Église qui écoute, prie, médite, dialogue, accompagne, discerne, décide et agit. Nous apprenons d'elle l'art de l'écoute, l'attention à la volonté de Dieu, l'obéissance à la Parole de Dieu et la disponibilité à entendre les besoins des pauvres et à se mettre en route. Nous apprenons aussi l'amour qui tend la main pour aider ceux qui sont dans le besoin et le chant de louange qui exulte dans l'Esprit. C'est pourquoi, comme l'a dit saint Paul VI, « l'action de l'Église dans le monde peut être assimilée à un prolongement de la sollicitude de Marie » (n° 29).
Lors de l'ouverture de la deuxième session du Synode, la Madonna della Colonna occupait une place de choix dans une image restaurée plus grande de l'icône devant l'autel de la Chaire. Elle m'a accompagné à nouveau pendant ces jours-là. Il n'est donc pas surprenant que l'article final du document du Synode se tourne vers Marie, celle qui guide le chemin, en nous montrant toujours le Seigneur.
Nous confions les résultats de ce Synode à la Vierge Marie, qui porte le titre splendide d'Odigitria, celle qui montre et guide le chemin. Qu'elle, Mère de l'Église, qui au Cénacle a aidé la nouvelle communauté de disciples à s'ouvrir à la nouveauté de la Pentecôte, nous apprenne à être un Peuple de disciples et de missionnaires marchant ensemble, à être une Église synodale. (#155)
Et lorsque le Synode s'est achevé, le Pape François a offert un cadeau à chaque membre et facilitateur du Synode, une image de la Pentecôte avec Marie en son centre.
Que Marie marche avec nous, maintenant et toujours, alors que nous cherchons à suivre le Seigneur dans la mission qu'il partage avec nous chaque jour.